lundi 11 juin 2012

NEW MEXICO

Nous avons quitté ce Colorado avec un goût « d’y revenez-y », se disant que nous y aurions bien passé encore du temps à découvrir d’autres de ses merveilles, mais avions aussi fort envie de retourner au Nouveau Mexique qui nous avait bien plu en 2010, mais dont nous ne connaissions pas le Nord - « Taos » et ses environs -.

Après cette nuit passé au bord du Lac Heron, nous prendrons la 84 vers le sud, ferons une halte impressionnée à « Echo Amphiteater » véritable auditorium naturel efficace et grandiose dans un cadre de falaises qui ne l’était pas moins, par ses couleurs variant du jaune au brique en passant par le rose saumon, et y rencontrant de jeunes pèlerins marchant vers un destin inconnu sous la chaleur ambiante. Nous ferons route inverse, vers le nord par la 285, jusqu’à « Tres Piedras », route dite « scenic » mais qui ne l’était pas vraiment ; et enfin route vers Taos avec un arrêt lunch au « Rio Grande Gorge Bridge », canyon enjambé d’un pont métallique, image connue dont nous avions de meilleurs souvenirs. Mais un peu plus après notre regard sera détourné par d’étranges habitations : maisons à semi ensevelies, toutes orientées est, bâties en utilisant des matériaux de récupération - bouteilles de verre, canettes alu, pneus -, et utilisant panneaux solaires, éoliennes, géothermie, verrières et serres pour des cultures intérieures, le tout dans des formes très arrondies, très colorées, et toutes différentes et personnalisées ; beau fantasme vécu d’architecte (je me souviens d’avoir vu il y a quelques années un reportage télé sur cet architecte mais qui à l’époque tirait encore le diable par la queue, se posant la question de sa pleine réalisation, pari réussi !). Le nom de tout cela : « Earthship Biotecture ». Taos est devenu un haut lieu touristique, avec ce que cela implique de revers ; ainsi nous avons été d’abord à « Taos Pueblo », recommandé par les guides, mais super piège à touristes avec commerces de pseudos artisans dans village reconstitué ! Nous ferons aussi un tour sur la « Plaza » de Taos et autour, mais le tout fut d’un intérêt modéré ? Recherchant toujours un camp dans la montagne ou la campagne alentour, nous découvrirons de bien beaux paysages, et des vrais villages comme « Trampas » et son église ancienne très mexicaine ; ce fut en vain pour les camps, trop loins, trop de pistes, ou totalement déserts ; résultat, nous finirons au WM de « Espanola » et il fait bien chaud !! Le lendemain, d’Espanola nous partirons faire un « loop » sur une très « scenic byway » (entendez petite route touristique conseillée !) : ce fut le cas tout du long dans des paysages en canyon larges, « coupés à la serpe », grandioses avec une terre « rouge brique », mais parfois aussi « jaune soufre » ou « blanche calcaire » ! Ferons un petit détour piste pour aller voir une curiosité naturelle appelé « Cabezon Peak » sorte de chapeau mexicain, sans réel intérêt majeur. Un lunch à « Cuba », puis nous traversons des réserves indiennes : « Jemez Pueblo » puis « Zia Pueblo » tout cela dans la « Jemez Mountain », apercevrons de loin un « Jemez National Monument », et irons finir notre journée dans un petit campground du « Bandelier National Monument », vestiges d’une forme d’habitat ancestral indien « Pueblo People ». Le lendemain, pressés de visiter ce village, nous butterons sur une interdiction d’accès, car on ne peut y accéder qu’en shuttle ; mais notre patience fut récompensée car le site le méritait amplement : une roche en falaise entièrement « gruyère », style grosse pierre ponce volcanique, ménageant ainsi de nombreuses anfractuosités qui serviront d’habitat partiellement troglodyte complété par des constructions devant sur deux voire trois niveaux, et cela sur des centaines de mètres, et sur le terre plein devant, dans ce « Canyon Frijoles », les « Pueblos (Indiens « Anastazi », déjà vus au nord de l’Arizona), avaient aussi bâti une construction circulaire communautaire. Un parcours jalonné explicatif assurait la visite et surprise au dernier point nous attendait un splendide « rattle snake » (serpent à sonnette) lové sur le seul chemin de passage et peu enclin à bouger de là : panique pour certain(e)s et détour pas les cailloux pour ne pas le déranger dans sa sieste.

(Détail amusant : au moment où j’écrivais ces lignes avant de les transcrire ici, un colibri (oiseau-mouche), attiré par mon T-shirt jaune et notre nappe colorée, viens me rendre visite à maintes reprises à quelques cms du visage : gorge rouge, tête et ailes noires bleutées et son long bec ; c’est à peine plus gros qu’un bourdon et ça fait autant de bruit en battant des ailes sur place ; première vision dans la nature !)

De Bandelier nous irons directement à « Santa Fe » tout proche, et déjà visité en 2010 ; mais cette ville nous avait bien plu, et nous désirions y retourner. Nous y trainerons l’après-midi en visite, shopping, photos, pour terminer la soirée dans un petit bar à vin / pizza bercés par plusieurs guitaristes ; l’ambiance de Santa Fe est un curieux melting pot new age, baba cool, retraités fortunés, gens divers et variés venus chercher ici une certaine douceur de vie et cohabitant ainsi dans une apparente harmonie ; bien, voire très agréable. Faute de camp nous retrouverons le WM !!

Par une matinée chaude et ensoleillée nous reprendrons une route déjà faite en 2010, à savoir la 14 entre Santa Fe et Albuquerque, scénique, touristique et fréquentée – surtout par les « bikers ». Nous ferons une première halte à « Cerillos » et sa boutique de « antiques », et de « pierres » extraites de leur propre mine voisine, et particulièrement de turquoises, dont nous refaisons une petite provision pour nos « gifts » ; puis ce sera « Madrid », village d’une seule rue, alignée de petites boutiques en tous genres, aussi bien artistes qu’artisans, antiques ou babioles variées, le tout extrêmement coloré, mais aussi fréquenté, d’autant que si on y rajoute les bar/restos/saloon, cela assure l’étape obligée des motards et autres touristes hauts en couleurs. Ensuite les miles s’alignerons sur une route déserte déjà pratiquée, mais passage obligé, et croiserons bien 3 voitures en 70 miles !! Des champs de cactus à perte de vue avec de temps à autre quelques vaches perdues, attachées à des ranchs ceinturés de torsadés et aux surfaces incommensurables (combien de millions d’hectomètres de fil de fer torsadés sont utilisés aux US ? Super profits pour les producteurs !). Il y aura bien aussi quelques « white-tails » (« culs blancs », antilopes) mêlés aux bovins. Nous finirons dans un campground proche d’une station de ski, chez les « Mescaleros » (Apaches), fatigués et énervés de nous être plantés à 3 reprises sur de faux camps perdus au bout de longues pistes, fermés ou inexistants ; le site était splendide et très bien aménagé, avec de beaux chevaux indiens, mais épouvantablement sale et pas du tout entretenu (WC, douches), car ces indiens ne foutent rien, ces installations leur ayant très probablement été offertes dans leur réserve, un vrai gâchis !! Nous étions au « Camp Alto » sur la « Sierra Blanca » (« Ski Apache »). Le lendemain Dimanche 3 Juin, pas une belle journée ensoleillée mais bien ventée de suroit (ce vent ne nous quitte pas depuis bien des états, et avec une constance, une force et une orientation SW dominante), nous redescendrons de notre perchoir mescalero, passerons par « Ruidoso », vraie petite « alpine city for skying », bien animée ce Dimanche, puis par « Alamogordo » (nous y avons dormi en 2010), passons devant les « White Sands Nat. Mt » avec un souvenir ému de notre dernier passage, tant la blancheur de ce sable était comparable à de la neige ! Nous traversons ensuite « Las Cruces » (l’essence y est à 3,29$ ! Nous l’avons vue à 4,75$ à Aspen !), ferons halte lunch au « Ranch Eagle » spécialisé dans la culture des pistachiers, une découverte pour nous, puis remonterons le long du Rio Grande, longeant des étendues arboricoles dont nous ignorons la nature, probablement des arbres à « noix de pécan » ? Et pour finir la journée nous irons dans un étonnant parc d’État nommé « City Rock », 5ha environ de « menhirs » bien hauts et groupés (pas comme à Carnac !), nous ferons notre nid entre deux d’entre eux veillés par les corbeaux et les lièvres : cite vraiment étonnant ! Le lendemain nous nous promènerons dans ce labyrinthe rocheux, le beau temps nous y invitant, puis irons à « Silver City », connue pour ses nombreuses mines (cuivre d’abord, mais aussi argent et or), trainerons 4 heures dans un Laundry pour linge et transfert Picasa (long même en high speed !). Tenterons de trouver place dans un camp forestier, dans cette forêt en feu (mais dans sa partie nord seuleument), mais les camps sont désertés ; nous reviendrons donc au WM de Silver City.

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