jeudi 24 juin 2010

MAINE

C’est notre grande dernière étape du N-E. des US. Sa côte nous a bien souvent été conseillée ; cela s’est confirmé amplement. Pour qui connaît les côtes du SO de l’Irlande, et celle de Bretagne nord, pas de grand dépaysement, car nous retrouvons ces mêmes côtes rocheuses, escarpées et très découpées en de nombreuses rias qui s’enfoncent profondément à l’intérieur des terres, en offrant évidemment des paysages somptueux et sauvages. Mais ne déprécions pas cette côte, sous ce prétexte comparatif, car elle mérite d’être vue dans ses moindres détails, et, ils ne manquent pas. Ainsi après avoir quitté Portsmouth (NH), et fait une petite halte à Kittery, réputée pour ses nombreuses ventes d’usine, ce qui ravit Hélène, mais sans achats (nous avons tout cela chez nous), nous avons longé cette « riviera » et découvert avec volupté, du sud vers le nord, tous les sites qu’elle offre : York, petite cité coloniale et son phare du Cap Neddick ; Ogunquit avec son petit port de Perkins Cove et sa plage de sable gris (ardoise) - elles sont rares sur cette côte rocheuse – (mais l’eau est absolument gelée, pas de bain donc !) ; Kennebunkport, bien chic et surtout connu pour être la résidence d’été des « Bush ». Ce fut ensuite Portland, port au trafic commercial important, mais sans réel intérêt touristique, si ce n’est, juste avant d’y arriver, la pointe de Cap Elizabeth et le phare de portland sur la « Casco Bay ». Puis après cette ville d’importance, nous arrivons au plat principal, Wiscasset et ses trois énormes bras de terre (ou profondes rias), à l’image de celles d’Irlande (Bantry Bay), Pemaquid Point et son phare sur une roche de « pegmatite », St George Peninsula et son adorable petit « Port Clyde » d’où part un ferry pour l’ile de « Moohigan », si belle paraît-il, mais il nous aurait fallu la journée entière pour y aller (arrivés après le départ du ferry). Tous ces aller et retour aux pointes de ces bras prennent beaucoup de temps, et il y en a beaucoup à voir. Ce fut aussi Camden, adorable petit port de plaisance bien connu, semé de somptueux yachts à l’ancienne (goélettes, carènes vernies,…) ; nous y gouterons notre premier « lobster » (homard), qui est l’emblème du Maine, et qui se mange partout ici : délicieux !! Encore une dernière pointe pour découvrir Castine, son phare, et ses quartiers résidentiels, et Blue Hill, au tout à la point le petit port de pêcheurs qu’est Stonington, mais nous l’atteignons bien tard, il pleuvait, et pensions donc coucher dans un camp-ground voisin, mais sur les conseils d’un habitant fort sympathique, nous avons dormi, malgré les interdits, sur le parking du port après avoir dégusté notre second lobster. A 4H du matin tous les « pêchous » partent en mer, mais hormis cela nous avons été paisible. Mais la pluie redouble et la crachin et la brume basse que nous connaissons bien n’augurent pas un belle journée pour visiter le morceau de choix, le dessert qu’il la presqu’ile d’Acadie. Nous dormirons dans un camp pour passer le temps et vous raconterons ce lieu bientôt.

Bises à tous. Hélène et Jérôme

lundi 21 juin 2010

NEW HAMPSHIRE

A l’instar du Vermont, le New Hampshire n’est que verdure, forêts et monts, qui se parcourent sur des routes en lacets et grimpettes, avec délice. Nous avions déjà rencontré la veille à Showe quelques « bikers » venus tout droit de leur « Prince Edward Island » dans la province du New Brunswick au Canada, pour participer, nous avaient-ils dit, à un rassemblement motos au N-H. voisin. Nous étions loin de penser que le dit rassemblement avait lieu à Lincoln, petite ville sur notre route des Montagnes Blanches, « Kingamagus Highway » ; des milliers (30 à 40.000 participants !! au dire d’un des participants, et il n’était certainement pas loin de la vérité) de motos (Harley pour la majorité) et de « bikers » de tous poils venus de tous les horizons américains. Il en sortait de partout sur cette route enchanteresse : femmes, hommes, couples, barbus et velus, sans casques (eh ! oui !), torses nus (il faisait chaud), et montures toutes belles, rutilantes et pétaradantes ; un ballet incessant en tout sens. Nous nous sommes baignés dans une cascade au bord de cette route ; le site méritait l’arrêt, mais nous n’étions pas seuls, les bikers y était aussi ; imaginez l’ambiance !! De là nous sommes descendus jusqu’à Portsmouth, à la frontière du Maine, où nous dormirons avant d’attaquer le dernier des états de l’est américain.

Bises. Hélène et Jérôme

Boston, Massachussets & le Vermont

Arrivés dans en fin de matinée à Boston, nous devions trouver un des restaurants « Petit Robert Bistro » -il en a cinq-, de Loïc Le Garrec, un garçon connu à Larmor , au Celtic, chez Michel Denis qui l’employa comme serveur. Nous trouvons l’endroit et prenons rendez vous pour diner avec lui. En attendant nous irons découvrir ce haut lieu de l’histoire anglo-irlando-américaine. Fort intéressant, mais encore dimension « huge » à l’américaine. Allons diner avec Loïc, et quelques amis français, diner très arrosés au champagne américain mais aussi au Bordeaux, mais fort sympathique. Quel chemin a parcouru ce garçon, venu là il y a 13 ans, épousant une américaine qui lui donne 2 enfants, garçon et fille de 10 et 5 ans. Et ouvrant successivement 3 restaurants, puis 4, et enfin un 5ème qui doit s’ouvrir sous peu ; deux de ses frères sont respectivement installés, l’un à Miami où il tient une somptueuse cave à vin, servant tout le gratin floridien, et l’autre au Canada, restaurateur aussi. Bien « chauds » et ne sachant où dormir, Loïc, très hospitalier, nous invite chez lui. Nous partirons tôt le lendemain, soucieux du stationnement peu régulier du Van. Notre destination, l’ouest du Massachussets et ses fameuses montagnes que sont les « Berkshires ». Mais nous prendrons le chemin buissonnier des écoliers le long de routes très boisées qui nous mènerons tantôt vers le nord et l’ouest, tantôt vers le sud mais l’ouest aussi, et nous dormirons dans notre lieu préféré à Springfield. Le lendemain route directe par le « turnpike » jusqu’à Lee (village ancien), Stockbridge (pour visiter la maison d’un sculpteur réputé –statue de Lincoln au Capitole de Washington-, Lenox (où nous déjeunons dans un délicieux resto français, entourés de statues, et Pittsfield dans les Berkshires ; mais nous irons dormir dans l’état voisin - New York State -, à Albany. J’allais omettre de vous parler de cette communauté religieuse - frères et sœurs - que furent les « Shakers », dont nous avons pu visiter, à Hancock près de Pittsfield, sur la route d’Albany, leur site d’exploitants agricoles. A l’image des Quakers ou des Amish, cette communauté fondée en Angleterre en 1747 et implantée au Massachussets en 1783, perdura jusque dans les années 60. Mêlant culte et travail agricole et artisanal associé, ils vivaient en célibat absolu mais côte à côte, femmes et hommes. Ils furent appelés « Shakers », par les journalistes, car lors de leurs célébrations cultuelles, tout en chantant leurs psaumes, ils finissaient par la danse tous ensemble, se trémoussant à la « Elvis ». Ils furent des génies agricoles, créant des énormes granges circulaires, autorisant la conservation de toutes les récoltes associée, aux bétail qui y séjournait lors des hivers rigoureux.

D’Albany (NY), nous reviendrons directement dans les Bershires, mais dans le Vermont ouest, et les remonterons de Bennington jusqu’à Burlington, en n’empruntant que les voies pittoresques, découvrant ainsi ces fameux ponts couverts, les paysages fermiers bucoliques, une biche et son petit faon, et cette verdeur des forêts d’érables, que nous aimerions connaître en automne lorsque cela vire au rouge. Le Vermont est le meilleur spécialiste du sirop d’érable. Dormons dans notre habituel parking, et partirons sous forte pluie visiter une musée bien particulier à Shelburne : musée des « collections », toutes réunies par un seul homme et mis en valeur par son épouse après sa mort. Il y a une bonne vingtaine de bâtiments, un bateau à roues à aubes, un drugstore d’époque, des maisons du XIXe transposées, une gare et son train d’époque, des artisans, etc.. Impressionnant à tout point de vue !! Et après une nouvelle nuit sur le même parking, nous sommes allés, le matin, sur le lac Champlain, ou tout au moins sur la route de l’ile principale, nous permettant de découvrir ce lac immense. De là, l’après midi nous sommes allés dans les « Green Mountains » jusqu’à la station de ski de Stowe, au sommet de laquelle la vue s’étendrait jusqu’à Washington, puis sur tout le lac Champlain et le Canada ! Mais nous ne sommes pas allés au sommet, et avons quittés Stowe pour Montpelier, capitale de l’état du Vermont, puis pour les White Mountains du New Hampshire, où nous dormons dans un Campground. Demain ce sera le Maine et sa côte !! Photos sur http://picasaweb.google.fr/kuhn.jerome!!

Bises à tous. Hélène et Jérôme

Newport (R.I.), Cape Cod (Ma)

Laissant NY ce lundi après-midi, nous empruntons une de ces routes pittoresques et forestières, avec un petit arrêt baignade au bord d’une large rivière, pour atteindre New Haven dans le Connecticut où nous dormirons dans notre Wall-Mart coutumier. Le lendemain cap sur Newport en Rhode Island, capitale du yachting américain et surtout haut lieu des régates des 12 m JI. Le site de cette baie est splendide et nous comprenons volontiers que tant de richissimes s’y soient installés en édifiant de somptueux « palais » de 20 à 60 pièces face à l’océan ; quand au port, qui n’est que de plaisance, les yachts étant au mouillages. Nous y passerons deux nuits (Wall-Mart), car le mercredi le temps étant à la pluie, nous avons fait une longue promenade sur un chemin de douanier, pour admirer coté mer, ces nombreuses « villas-châteaux ».

Partons ensuite pour Cape Cod, mais coup du sort, très vite après notre départ, à Falmouth, au passage d’une des nombreuses ornières qui jalonnent les routes américaines, gros problème de direction ; mais dans notre déveine, nous trouvons immédiatement un petit garage pour nous dépanner (en fait lors de la réparation faite à Atlanta, les boulons des pièces de direction n’avaient pas été bien serrés). Mais nous sommes obligés de dormir sur place (Wall-Mart) pour parachever le réglage du parallélisme qui avait bien souffert. Réparation faite et soulagés, nous irons, en longeant la côte, passant via la résidence d’été de la famille Kennedy, et via une bonne séance plage et baignade jusqu’à Provincetown à l’extrémité nord de ce beau croissant de lune qu’est ce Cape Cod. Dormons au Campground, seule étape nocturne possible, et nous irons visiter cette villégiature « gay », sous le crachin du lendemain. Ces homosexuels sont admirables de goût et d’imagination créative et festive, et ce village nous laissa une impression bien agréable, malgré le mauvais temps. Dans l’après midi nous repartons vers la sortie de cette presqu’ile par la voie nord (l’aller s’étant fait par la voie sud), qui malgré la pluie semblait si jolie. Malheureusement, Hélène qui s’était levé pour aller ramasser des objets tombés à l’arrière du van, a fait un vol plané jusqu’au tableau de bord à la suite d’un brutal freinage, et s’est fait très mal au bas du dos (elle en souffre encore beaucoup 5 jours après !). Nous dormirons à Plymouth sur le chemin de Boston, devinez où ?

vendredi 11 juin 2010

NEW YORK CITY, BROOKLYN

Cécile nous attendait - avec un nouveau matelas de 140, permettant de nous loger - Vendredi après midi pour un large WE. Elle partage à Brooklyn un petit appart en co-pro avec Nicole, écrivain free-lance, très érudite en diététique, et qui s’exprime beaucoup sur ce sujet. Mais qu’allions nous faire de notre « Van » ? Ayant pré-enregistré les adresses de 3 super « Wal-Mart » dans le New Jersey mais à proximité de NY, nous nous arrêtons au premier trouvé, bien que fortement déconseillé par des « customers » insatisfaits ainsi qu’un new yorkais rencontré chez les nudistes ; eh bien, rien à dire !! Nous avons retrouvé notre « home » le lundi soir comme nous l’avions laissé !! Mais près de 2H de bus + subway pour arriver chez Cécile. Quelle aubaine que sa présence dans cette mégapole !! Car elle a su nous conseiller puis nous accompagner dans ses temps libres - elle en a fort peu, même les W-E tant son engagement dans son job est prenant - pour nous permettre en si peu de temps de découvrir quelques sites fondamentaux de la city : Fifth Avenue et Broadway, Empire State Building, le MoMa, Central Park, Time Square « by night », aller-retour en ferry vers « Staten Island » pour avoir une vue en recul de NY et sa « Statue de la Liberté », Soho, et cet impressionnant « Ground Zero », emplacement des « ex-Twins », en chantier intensif aujourd’hui, sans compter un petit brunch dans le sud de Manhattan et bien de la marche à pied dans ce NY pittoresque à souhait, sa grande diversité humaine et qui mériterait évidemment un séjour bien plus conséquent. Mais quel accueil !! de Cécile ! de Nicole ! des amis ! du soleil et de la chaleur déshydratante ! Merci de ce bon temps.

Bises à tous. Allez voir les « pictures » sur Picasa !!

PENNSYLVANIA & NEW JERSEY

Après avoir pris l’air marin sur ce bout du Maryland, de l’autre coté du Chesapeake, nous avions hâte d’aller en pays « Amish », vous savez, ces descendants germaniques protestants qui, persécutés en leur pays à la fin du XVIIe, le fuirent pour atterrir en Pennsylvanie qui leur offraient une terre d’asile. Mais, paradoxe, sous le couvert d’un certain respect biblique, et par opposition aux anglo-saxons, ils refusèrent tout modernisme, s’exprimant même encore dans un allemand désuet et peu compréhensible. Ces excellents agriculteurs et bâtisseurs (uniques activités incluant en plus tous les artisans qui relèvent du monde agricole : forgeron, maréchal Ferrand, menuisier, sellier…), sont des travailleurs insatiables, mais à l’ancienne !! Pas de tracteurs, pas de voiture, pas de moissonneuse-batteuse : tout se fait avec animaux de trait, et à main d’homme. Ils restent vêtus comme au XVIIe, mais avec rigueur et sans aucune fioriture (les femmes n’ont pas droit au moindre bijou, dentelle, maquillage ou encore tissus imprimés) ; habillés de noir pour les bas et de tissus de couleur unie pour les hauts, les femmes portant cheveux longs tirés en arrière dans une petite charlotte, les homme portant chapeau à large bord de paille en été et de feutre noir en hiver, et surtout barbe sans moustache. Les épouses portent tablier et charlotte noirs, les jeunes filles, même chose en blanc. Et tout ce monde circule en carrioles à cheval, du simple buggy aux grandes charrettes. Ils commercent avec les gens du cru, puis avec les touristes, vendant tous les produits fermiers et des meubles rustiques d’extérieur. Les paysages de cet « Amish Country » sont typiques de leur mode de travail, avec plus petites parcelles de cultures, mais aussi ces hauts silos cylindriques, des meules de foins,…. Nous les avons rencontrés en leur achetant fraises et autres légumes… Ils sont posés, souriant, calmes et sereins !! Serait-ce là le secret d’une meilleure sagesse ?

Puis Philadelphie, encore sous une chaleur écrasante, rendant rébarbatives nos longues marches citadines. Y avons visité le temple maçonnique, un monument digne de notre « Madeleine », riche de 7 différents grands temples intérieurs : arabe, grecque, égyptien, romain… : démentiel de grandeur par trop ostentatoire. La chaleur nous a ramené à notre Wal-Mart coutumier. Puis remontée vers le New Jersey en longeant la rivière « Delaware », pour trouver (c’est bien le mot car nous avons bien tourner 2 heures) un campground sans aucune enseigne, caché dans un splendide parc entièrement clos, et pour cause, il était réservé aux naturistes : nous y sommes restés, dénudés, pour assurer notre lessive personnelle et corporelle avant d’attaquer New York City !! Allez sur Picasa pour les images!!

Bises d’Hélène et Jérôme

mardi 1 juin 2010

ANNAPOLIS, BALTIMORE ET LE MARYLAND

Nous ne connaissions pas le Maryland, j’entend de façon livresque ; c’est un tort car cela vaut la Louisianne ou la Virginie. La chaleur nous ayant écarté de Washington, nous décidons d’aller voir le siège de la formation des officiers de la Navy : Annapolis et son école navale nationale : Preston. Petite ville ancienne essentiellement couverte par l’école qui occupe telle les universités américaines, une surface énorme, 80% de la ville. Mais c’est un petit bijou de cité ancienne du XVIIIe, avec des maisons de poupées de toutes les couleurs (allez sur Picasa voir cette palette de coloris) : mon appareil a chauffé !!! Sommeil en « Wal-Mart » à Baltimore.

Le lendemain, Baltimore : encore une autre surprise pour nos yeux ; tout se passe autour du port (pour le touriste que nous sommes ! car aux dires d’un vieille dame rencontrée, la misère règne dans les quartiers excentrés) ; c’est « Memorial Day » une des fêtes les plus honorées aux US, beau temps chaud et lourd (37/39°C), et la rue est inondée de monde, couleurs chamarrées et en plus c’est grand match de base-ball avec les « Orioles » locaux (=loriots en français) V/S ? (il est dit que certains matchs peuvent durer 14H !!) ; beaucoup de monde donc, nous visitons à pied, en bateau-taxi, en van, pour découvrir une cité d’intérêt tant historique que touristique : nous rentrons, Wal-Mart, comblés après avoir fait le plein chez « Trader Joe’s », supérette du genre bio-écolo, avec plein de produits originaux et internationaux.

Compte tenu du WE « Memorial Day » très honoré aux US et qui englobe le lundi, pour autant que je sache, nous n’envisageons aucune visite citadine, et partons donc de l’autre coté du « Chesapeake » cette énorme embouchure remontant jusqu’à Philadelphie, via Baltimore, pour serpenter dans un paysage bucolique, agricole simplement et aller en « bout de terre » au bord de l’eau, avec les pêcheurs. Détente et simple agrément, avant d’aller retrouver les « villes », qui sont souvent un casse tête tant elles sont immenses et grouillantes de circulation, et, les « drivers » américains ne sont pas tendres !! Et de surcroit, il y a des flics partout !! PICASA !!

Bises et à très vite. Hélène et Jérôme